Le tambour de la vie

Je suis un écorché, quelqu’un que la vie a pris dans son tambour et a remué jusqu’à ce que plus grand-chose n’en sorte. Et c’est tout ce que je suis maintenant. Une coquille vaguement vide, fissurée ici et là. Alors, j’ai mis un masque. Un masque afin que personne ne le voit, ce rien-du-tout qui se cache derrière. Un sourire, une étincelle dans les yeux : finalement il est facile de tromper le autres. Quand on a des années d’entrainement, ca devient presque une seconde nature. Parfois elle prend même le pas et j’arrive pratiquement à me convaincre moi-même. Je me rend compte qu’il est difficile de tomber ce masque. Il lui est arrivé de s’effriter, mais rien ne bon n’en ai jamais sorti. Les fantômes, les squelettes dans les placards sont toujours plus nombreux, toujours plus bruyants et toujours plus envahissants. Et personne n’aime à les voir. Alors on s’empresse de remettre sa façade, sa protection. On referme la porte et on jette la clef.

Je pense que si je devais rencontrer quelqu’un qui ferait exploser cette barrière, je m’enfuirais. Terrassé par la peur de se retrouver à nu. Etre fort ou le laisser croire.